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 Posté le: 08 Fév 2020 23:09:49 |
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Il est là. Il est enfin là... Voilà des années, des années et encore des années d'éternité qu'une figurine de Siegfried digne de ce nom était attendue, et il n'est pas exagéré d'écrire qu'aucun autre personnage n'a, depuis l'existence de la gamme Myth Cloth, fait couler autant d'encre numérique. Difficile de dire objectivement pourquoi ce combattant, finalement présent pendant un court laps de temps dans la série au vu de la vastitude de cette dernière, a pu autant marquer les esprits, mais le fait est qu'il est pour beaucoup un protagoniste sinon majeur, à tout le moins inoubliable. Cela vient-il de l'histoire de son illustre ancêtre, homonyme célèbre du guerrier divin d'Alpha, qui a donné en héritage à ce dernier rien de moins qu'une quasi-invulnérabilité? De cette armure presque païenne et sauvage, en ce sens que ce chevalier du grand nord arbore crânement sur sa tête et à l'épaule les symboles de la victoire et de la force, comme le faisaient les guerriers des temps anciens? De cette aura de puissance héritée du dragon Fafnir lui-même, qu'un homme d'exception parvint , jadis, à vaincre à la force de l'épée, au point de voir le dragon se soumettre pour devenir sa deuxième peau? Peut-être la réponse est-elle un peu tout cela à la fois, mais toujours est-il que Shingo Araki et son studio sont parvenus à créer un héros tout à la fois noble et rustique, presque primitif dans son design, et pourtant conforme à la marque de fabrique Saint Seiya. À l'époque, ces artistes japonais se doutaient-ils qu'ils venaient de faire naître sur le papier un personnage culte, véritable trait d'union entre le mythe originel et une génération entière de fans de la série ? Ceux qui, parmi ces derniers, ont adoré Asgard, n'ont en tout cas jamais pu oublier le représentant de Dubhe, et ont longtemps espéré une figurine qui lui fasse honneur. Las... Même la version myth cloth classique, pourtant conçue autour d'un corps de nouvelle génération (le G3), était trop perfectible, et, dans la mesure où elle n'a jamais bénéficié par la suite d'une rectification avec Appendix, nombre de collectionneurs attendaient qu'une EX d'Alpha vienne un jour corriger les erreurs de la figurine sortie en 2006... Alors qu'en est-il finalement, maintenant qu'est disponible la dite EX? Siegfried comble-t-il les légitimes attentes du collectionneur? La réponse est oui.
Mais, avant d'aller plus loin, remémorons-nous le parcours avant d'en arriver là: nous avons connu une version vintage... vintage, c'est-à-dire pas divine  , une mouture classique étrangement "aventureuse" (hum, les épaulettes granuleuses et pailletées...), et un prototype plus EXpérimental qu'EXceptionnel, avant que Bandai ne nous présente finalement une image (modélisation 3D ?) de la version EX definitive, qui a commencé à en faire saliver beaucoup. Toutefois, avant ça on aura eu droit à quelques sueurs froides - voire polaires. Odin soit cependant loué, la firme Japonaise a finalement décidé de ne (presque) rien improviser en suivant la partition nordique quasiment à la lettre, et ce pour le plus grand plaisir des fans, y compris en optant pour un packaging qui, s'il n'arbore pas la célèbre illustration de Shingo Araki et ne propose pas les poses les plus inspirées - les photos de certains collectionneurs ont prouvé qu'il était possible de présenter Siegfried plus à son avantage - , n'en reste toutefois pas moins séduisant et conforme à l'esprit d'Asgard: teintes oscillant entre le bleu nuit et le noir, montagnes enneigées, illustration du dragon bicéphale... voilà qui en dit long sur le soin apporté au lancement des guerriers divins, dont le premier représentant EX est, visuellement parlant, si proche de la série qu'il a finalement tout d'une véritable nouveauté lorsque comparé aux précédentes versions de Siegfried. Il faudrait être sous l'emprise de l'anneau des Nibelungen pour ne pas remarquer que cet Alpha-là bastonne tout ce qui est sorti en MC, ainsi que toute tentative d'objectivité (surtout me concernant  ) . Car oui, même au sein d'une gamme qui n'a pas connu de grands ratés (et qui depuis quelques mois enchaîne les chefs-d'oeuvre - Scylla, Chrysaor et le futur Hagen, tous trois dotés de visages exemplaires), cette EX se distingue par le perfectionnisme dont elle a fait l'objet, et ce des pieds à la tête. Et puisqu'on parle de tête, justement, qu'en est-il des visages? Eh ben c'est simple, on en prend plein la gueule version Ikki sur le parvis du palais d'Asgard: moins ovoïdes et plus angulaires que l'unique faciès de la version classique, ils sont également dotés d'expressions fort bien choisies et, même s'il manque un visage aux yeux fermés, l'essentiel est là, d'autant que l'étrange (mais néanmoins magnifique), caractéristique oculaire des guerriers divins - et peut-être de quelques autres personnages de la série, c'est à vérifier -est respectée: iris clair et pupille de couleur identique mais plus foncée ( ici bleu sombre et non pas noire)... ça commence donc fort, et ça continue d'ailleurs dans la lignée pour ce qui est des tifs qui environnent impeccablement le visage, avec - faisons couler l'hydromel ! - , la fameuse mèche qui sort du casque pour tomber sur un pectoral! Casque qui, soit dit en passant, n'est plus calqué sur celui d'un coureur automobile mais purement, simplement et joui-ssi-ve-ment sur celui de l'animé... Faut voir la classe de ces visages arborant l'une des gueules de Fafnir, ça donne furieusement envie de se faire péter un épisode tellement c'est réussi  ! Notons cependant que la casque avec mentonniere présente un léger jour entre ses faces internes et les joues du personnage, puisque la "mâchoire" inférieure du dragon ne colle pas tout à fait à celle de Siegfried. Pourquoi? À part supposer que Bandai n'a pas poussé le détail jusqu'au bout, rien ne me vient à l'esprit... Rédhibitoire? Tant s'en faut, car avec cette figurine (à propos de laquelle il y a beaucoup à dire) , Odin a manifestement décidé de nous décapsuler un oeil histoire qu'on se sente plus proche de lui dans les cieux Asgardiens... Considérons la silhouette, par exemple: entre le mode boudin de la vintage et le trip disette de la classique (dont les cuissardes étaient désespérément trop fines), Tamashii a enfin trouvé la voie du juste milieu ; ici pas de chichis, mais au contraire un respect presque total des croquis d'origine avec des jambes bien proportionnées et des cuissardes bien évasées (à la façon d'un Capricorne EX), qui rendent enfin honneur à la stature du personnage, solidement ancré au sol par de puissantes guiboles. Je dis "presque" car il semblerait, concernant la jupe (et plus précisément ses parties latérales, dont l'extrémité supérieure se finit en pointe), que le prototype EX découvert en 2017 était sensiblement plus conforme aux settei originaux que la version définitive de la figurine. Petite comparaison en images, avec à gauche le croquis original, au centre le prototype 2017, et à droite la Myth officielle de 2019:
  
Aussi surprenant que cela puisse paraître, et si l'on met de côté les volumes surlignant chaque "écaille" (supposons qu'il s'agisse de ça), c'est le prototype qui présente la jupe la plus juste (ou en tout cas la plus relativement "fidèle"), jeu de courbes oblige. En effet, les fameuses pointes (en se finissant plus haut tout en rejoignant l'ensemble hanches/obliques externes ) collent quasiment au torse et, ce faisant, initient une courbe qui évite cette impression de ligne quasi-droite entre le pan avant de la jupe et ses éléments latéraux, tout en épaississant (ce n'est qu'une illusion d'optique, cependant) la taille - cette fameuse taille EX qui, une fois de plus, donne l'impression que notre héros nordique sort lui aussi, bon gré mal gré, d'un stage de fitness chez maya l'abeille... Bref, on ne refera ni le monde ni la taille en question, aussi continuons notre analyse de la jupe du prototype: le seul problème du choix effectué pour cette dernière - et il y a fort à parier que ce qui va suivre n'a pas échappé aux concepteurs - , c'est qu'avec des pièces aussi enveloppantes la figurine aurait sans doute été davantage limitée en termes de mouvements, ou à tout le moins qu'une mise en scène dynamique aurait obligé à bien séparer les parties latérales du reste de la jupe, au risque alors d'une silhouette disgracieuse, un peu comme si, en écartant les jambes, Alpha se retrouvait avec deux étuis à flingues. C'est bon dans les mystères de l'Ouest, mais pas pour le castagneur en chef du grand nord. Question de style ... C'est peut-être aussi pour cette raison que le torse a été affiné et davantage taillé en V: en optant pour ce modèle-là, et en considérant l'espace laissé vacant par des pointes de jupe moins proéminentes, la figurine peut prendre certaines poses sans risque de friction (voire carrément de blocage) entre la jupe et plastron:
Un défaut relatif, donc, et qui ne pénalise pas l'ensemble de la Myth, par ailleurs extrêmement fidèle à son modèle d'origine, comme le prouvent les couleurs. Car cette fois-ci, Siegfried ne donne plus l'impression de sortir:
- 1 : de Germinal, avec sa teinte grisâtre de mineur (vintage-style).
- 2 : d'un filler d'Hadés, avec sa couleur violacée (classic-style).
Mais plutôt de:
- La série, tout simplement. Ce beau bleu indigo et sombre nuancé par le lilas (très) intense de certaines pièces, c'est finalement tout ce qu'on demandait depuis des années, ou pas loin. Notons cependant que l'épaulette en pointe est d'un violet légèrement moins intense que les autres éléments de la god robe censément du même coloris, ce qui a de quoi surprendre pour une figurine de ce prix... Quelle que soit la raison d'une telle imperfection elle a de quoi faire rager, surtout avec un logo "Tamashii quality". Si jamais une édition pirate corrige ce problème, il aura bon dos, le logo "quality"! Je chipote peut-être, mais ce genre de finition hasardeuse n'est aucunement justifiable lorsqu'on vend des figurines de 18 cm à 110/120 euros... Ceci étant dit ne crachons pas dans la soupe, car cette erreur de parcours ne saurait altérer la beauté générale de l'ensemble, encore une fois très fidèle à la série. Et, à propos de fidélité, parlons justement d'un détail qui, sur la classique, semblait être passé par une usine futuriste tellement il paraissait robotique, à savoir les lames dans le dos, qui simulent peut-être (ça se discute ) les ailes repliées du totem. On les a vues partout: sur les boîtes de la classique et de la vintage, dans la série, dans les settei et dans les fan-arts, mais jamais, ô grand jamais, correctement réalisées sur une figurine de Siegfried. Quoi, j'exagère, c'est juste un détail? Que nenni: Mu sans ses cornes serait-il le bélier? Et Aiolos sans ailes, serait-il encore le sagittaire? Non... Ben voilà, Dubhe sans lames bien black metal c'est daube. Et là c'est pas daube mais badass, puissant, incisif et percutant... comme un bon Odin Sword bien tranchant !
D'ailleurs, pour ce qui est de trancher, Bandai a enfin fini par raccourcir la fameuse épaulette-dragon qui, même sur le premier prototype EX, semblait toujours flotter trop loin du reste de l'armure, un peu comme un satellite tout juste maintenu en place par l'attraction planétaire, et qui sans cette dernière serait allé se paumer entre les étoiles de la grande ourse. On ne saura sans doute jamais qui a eu la lumineuse idée (...) de se conformer enfin aux settei, en revanche on peut dire merci à cette (ou ces) personne(s) d'avoir fait fi d'un éventuel problème de maniabilité: le système EX, de par ses nombreux points d'articulation, autorisait un tel choix sans risque de paralyser le puissant guerrier divin. Cette orientation esthétique, associée à la carrure naturelle des EX - à mon sens d'une pertinence relative pour les Bronze V2 mais fort à propos pour ce qui est des armures très couvrantes telles que celles des Golds, des Mariners ou de la quasi-totalité des God Warriors - donne un résultat explosif, et le personnage retrouve avec cette EX sa superbe et son panache, le tout sans verser dans le culturisme. C'est manifeste sous tous les angles de vue, mais plus encore lorsqu'on choisit de faire prendre à Siegfried cette pose caractéristique qui est la sienne sur les boîtes classique et vintage: effet garanti, dû également à toute une série de nuances qui, au final, servent au mieux la représentation du personnage; un torse, comme déjà évoqué, affiné, une taille conséquente (le guerrier divin fait partie des plus grandes EX de la gamme, ce qui sied bien au personnage), un porte-saphir moins volumineux que sur la classique (le joyau est d'ailleurs fixé sur la partie basse de l'abdomen et non pas sur la ceinture, d'où le fait qu'il suive les mouvements du buste selon la pose - une différence avec toutes les autres EX) , des lames de dos montant bien plus haut que sur l'Alpha de 2006 (et donc bien visibles de face, comme dans l'animé), sans oublier l'épaulette gauche enfin similaire à l'original.
Si l'on opte pour une pose avec cape, par contre, impossible de fixer la pièce sur laquelle se trouvent les lames. Une cape qui, du reste, présente une infidélité par rapport à la série: non pas au niveau de la forme, évidemment, mais plutôt concernant le choix de la couleur ; le seul moment où le guerrier divin la porte c'est dans le générique, et on voit dans ce dernier une pièce dont la face interne est d'un rouge pourpre intense, alors qu'avec la figurine les deux côtés de la cape sont blancs.
C'était déjà le cas avec la classique, ce n'était déjà pas grave vu qu'on n'est pas habitués à voir le personnage portant la dite cape, et, pour tout dire, le choix de cette teinte a au moins le mérite de mettre en valeur la silhouette, puissante et dynamique. Peut-être même que Bandai a voulu, avec cette couleur archangélique, souligner le côté noble et profondément chevaleresque du personnage. Bref, on pourra toujours disserter à tout-va mais ça ne fera pas avancer le schmilblick, donc passons vu que ça ne pénalise en rien l'ensemble ... (et bye bye objectivité - je l'avais annoncé ) .
Et niveau maniabilité et plaisir d'exposition, alors, qu'en est-il ? Eh bien il en est que si l'on a des mômes et que l'on veut conserver un semblant d'autorité et de crédibilité parentales, mieux vaut se planquer pour faire joujou avec le dragon nordique  : après l'avoir attendu aussi longtemps qu'une augmentation, il va sans dire qu'il est difficile de ne pas tenter toutes les poses de combat possibles ; avec ou sans mentonnière, casqué ou pas, en train de bastonner ou de bomber le torse (comme pour rappeler que, sans un coup au coeur, Siegfried aurait souverainement incité le surimi Sorrento à siffloter dans sa flûte sa propre marche funèbre  ), Alpha EX fracasse la rétine avec l'efficacité d'une épée entre les mains d'un templier; c'est dire comme ça tabasse sévère dans les vitrines une fois que le représentant de Dubhe y a pris place.
Toutes les combinaisons d'exposition sont possibles et, mieux encore, toutes rappellent facilement le personnage dessiné, à tel point que, l'euphorie n'aidant pas , il en devient difficile d'opter pour une pose définitive. Personnellement j'avais déjà une idée en tête avant de recevoir la figurine, mais avant d'y revenir j'ai quand même fait quelques tests, juste pour voir . Tout passe à merveille, aucun visage ne dépareille (notons d'ailleurs, concernant ces derniers, qu'ils sont tous de qualité équivalente - même avec les EX ça n'a pas toujours été le cas), bref toutes les idées mises en scène rendent magnifiquement bien. C'est quand on a fait le tour général de cette myth cloth qu'on regarde alors notre bonne vieille classique et que, d'un coup, on réalise (si une simple exposition comparative ne s'en était pas déjà chargé...) qu'elle a pris un ancestral coup de vieux. Elle avait ses qualités pour l'époque (en particulier un visage des plus réussis pour une sortie de 2006) mais, objectivement, il y a un monde entre elle et sa grande et récente soeur. La différence est même beaucoup plus flagrante qu'entre un dragon des mers 2007 et sa version EX, ce qui en dit long sur les corrections apportées, et qui confirme presque cette impression d'avoir sous les yeux un personnage inédit dans la collection. J'exagère sans doute un peu, en écrivant cela, toutefois lorsqu'on fait le compte des différences (couleurs, carrure, volumes, visages etc), ce n'est pas loin de la vérité: rarement une EX aura autant creusé l'écart avec une classique. Seule ombre à ce tableau idyllique: la qualité de la peinture des parties plastique, qu'on sent quelque peu fragile (surtout au niveau de la ceinture), en tout cas au concernant certains modèles; des copains du fofo et d'ailleurs ont visiblement eu des problèmes de ce genre, alors qu'il n'en est rien sur mon exemplaire. Bon, on a peu de risques de se retrouver avec un White alpha (comme si ce dernier avait lui aussi un jumeau planqué dans quelque recoin du palais nordique ), toutefois notre 21 ème siècle produit des vernis fantastiques, qui ne devraient pas couler Bandai si utilisés sur leurs figurines. Pour une pièce destinée à être manipulée, ce serait la moindre des choses... Et pourtant, malgré les quelques reproches évoqués jusqu'ici, cette EX-là est si impressionnante qu'elle pourrait bien être le test ultime pour savoir si l'on est un vrai faible digne de ce nom: en effet, il pourrait bien passer à l'esprit de certains (j'avoue, si j'avais de l'oseille je serais un faible de compétition  ) que deux têtes de dragon c'est bien, mais que deux MC pour varier les plaisirs - par exemple avec une exposition du totem - c'est encore mieux . Car oui, le totem vaut vraiment le coup d'oeil. On le sait, certains fous (  ) vouent presque un culte au personnage de Siegfried, et la forme symbolique de sa god robe n'y est sans doute pas pour rien. La version vintage était plutôt réussie niveau design, peut-être même un peu plus que le cracoucass de l'édition MC classique (surtout en raison des ailes) mais, quand même, ça n'a jamais vraiment été la rouste visuelle espérée, et là aussi Tamashii était attendu au tournant. Avant d'aller plus loin il faut cependant reconnaître, à la décharge des concepteurs, que les dessins d'origine d'Asgard, pour aussi beaux qu'ils soient, favorisent parfois l'harmonie au détriment de la cohérence. Du coup, si certaines godrobes n'ont jamais posé de grands problèmes d'adaptation en figurine, d'autres, en revanche, ont toujours relevé du défi, et l'armure de Siegfried en fait partie. Observons quelque peu cette image issue de l'animé:
Des cous ondulés, longs et gracieux, dont on se doute à peine qu'ils sont composés des jambières... Inutile d'aller plus loin pour comprendre que réaliser une version 3D au design le plus proche possible du modèle d'origine, obligatoirement démontable, et, surtout, adaptable à un corps en plastique, n'était pas gagné d'avance. On imagine donc facilement quel travail ont dû nécessiter les jambières en question afin de pouvoir tout à la fois respecter la ligne du guerrier divin et celle du totem. Car, à la différence de la version classique, ici le galbe des cous est évident, et, s'il eut peut-être fallu inclure quelques pièces de couleur claire clipsables sur la face arrière des jambières afin de se rapprocher au mieux de ce que l'on voit dans la série (au risque, cependant, d'abîmer la peinture à chaque manipulation), il n'en reste pas moins vrai qu'entre les casques aux volumes parfaits et des jambières donnant l'illusion de la courbe (aidées en cela par des extensions servant de jonction entre les heaumes et le reste des cous), la réussite est pour ainsi dire totale: on sent bien toute la majesté et la puissance féroce de ce dragon bicéphale - une impression appuyée par des ailes majestueusement déployées et montant bien vers le ciel, à la différence de celles de la classique, qui avaient plutôt tendance à imiter des ombrelles. Non pas qu'il ne fût pas possible, avec la version de 2006, d'obtenir un résultat satisfaisant, mais la mouture EX ne nécessite aucun artifice pour surpasser ses homologues vintage et classique: on monte, on expose, on bave. La seule bizarrerie concerne les "sabots" tout simplement inutiles terminant les pattes postérieures, mais qui, bien qu'un peu disgracieux (et surtout invisibles dans la série), ne gâchent cependant en rien l'ensemble. De ce point de vue, c'est en fait... la vintage, qui est la plus fidèle. Pour tout le reste, en revanche , ce volumineux porte-armure surclasse de loin ses précédentes représentations en 3D... Si tous les totems Asgard EX sont de cet acabit (et celui du futur Hagen n'a manifestement rien d'une horreur difforme sortie des contes de la crypte - c'est donc bien parti), il y a fort à parier que les plus accros d'entre nous ne finissent par envoyer au bûcher leur CB, tant l'acquisition en double (guerrier et totem) pourrait subitement s'avérer nécessaire
Alors au final, avec une figurine aussi aboutie, doit-on déplorer les seules infidélités réelles que sont la couleur de la cape et les sabots du totem, ainsi que les quelques ratés au niveau de la finition? Très sincèrement non, car ce serait couper les cheveux en quatre: quand on admet le manque de justesse des dessins et des proportions selon les épisodes (ainsi que la différence de style d'un dessinateur à l'autre), deux évidences apparaissent ; la première, c'est que les concepteurs ont revu plusieurs fois leur copie avant de décider du design le plus pertinent (les planches d'étude en attestent), la seconde c'est que leurs choix se révèlent efficaces au vu de la satisfaction quasi-générale. Un peu plus grand et imposant que la version classique, EXvidemment plus mature dans sa représentation, disposant de tous les accessoires nécessaires aux mises en scène les plus représentatives du personnage et fini par un choix de couleurs parfait, ce Siegfried EX tient plus que toutes ses promesses et se révèle être, toute subjectivité mise à part, l'un des joyaux de la collection Myth Cloth en général et EX en particulier. Il est pour ma part le must have par excellence et s'impose par KO à la première place du podium, devant les remarquables Shura EX et Fenrir classique, deux de mes pièces favorites question réalisation... en attendant les autres guerriers divins, qui promettent de l'être vraiment. On a déjà pu grandement découvrir le prometteur Hagen, qui au passage semble un peu moins grand que Siegfried (si on a de la chance et que cette impression se vérifie, cela signifiera peut-être que Tamashii a l'intention de respecter au moins partiellement les différences de taille entre les God Warriors - le point fort des versions classiques), et au vu de la qualité constante de la gamme EX, on ne prend pas de risque en pensant que les Asgardiens seront de petites merveilles - exception faite de Thor qui, lui, devrait en être une énorme . Alors bien sûr, mon palmarès est entièrement subjectif et, n'ayant pas pu avoir en main toutes les EX sorties depuis longtemps, il reste largement discutable, mais si l'on fait preuve de la plus stricte objectivité possible, force est d'admettre qu'Alpha n'a rien à envier aux ténors de la gamme: il en impose naturellement (probablement parce qu'il était déjà remarquable en 2D), et cette version EX - magie du format figurine oblige - sublime le personnage... Il est bel et bien là, on peut l'admirer sous tous les angles, l'imaginer dans un diorama reproduisant les moments forts de la saga Asgard, ou, bien au contraire, l'exposer sur un piédestal comme une espèce d'icône de notre enfance, dans tous les cas la magie opèrera à chaque fois.
Divin, seigneurial, abouti jusqu'au bout des mèches et d'un charisme sans pareil, Siegfried EX annonce de façon fracassante l'arrivée du grand nord dans la gamme, et met définitivement un terme à la malédiction dont souffraient les éditions passées de ce fabuleux personnage. LA myth de l'année 2019 !
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Dernière édition par yodin le 09 Fév 2020 00:05:17; édité 1 fois |
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